Ceci c’est une invitation à partager et vivre des désirs ardents. C’est un appel aux perdants dans le jeux d’angoisse d’une civilisation destructrice. Un appel à l’authenticité. Je me réjouis de toutes réponses ; des rencontres et des pas communs ; des appels vivants, des commentaires, de la critique des symboles et des autres traductions (arabe, espagnol). Je me réjouis de la réalisation. Ceci c’est un appel à créer des oasis dans la friche du monde où nous pouvons vivre à nouveau. » basko@riseup.net
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LANGUE
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PRÉMISSE
Je suis égoïste. J'agis a cause de moi. Mon être est l'origine et la maxime de mon comportement. La conscience de mon égoïsme me donne la liberté et le pouvoir de maintenir ma singularité. En même temps elle me limite à moi-même et me préserve de la mégalomanie d'imposer ma vision aux autres, la mégalomanie qui provoquait des atrocités si innombrables. Un réseau des relations pour le bien de tous ne peut que se former si chaque individu est conscient de ses intérêts personnels et sa subjectivité.
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RAISON
Pour des raisons nombreux ça n'a aucun sens de continuer à vivre dans la culture globale de notre temps. Et pour des raisons aussi nombreux ça n'a aucun sens d'améliorer ou de changer cette culture, de prendre position et de se livrer des batailles pour le bien au-dedans d'elle. Parce que la folie de cette culture ne consiste pas que dans la façon dont elle se rapproche de son but, mais plutôt dans le but en lui-même qu'elle vise.
Les guerres et massacres, les tortures et crises, les jeux sanguinaire pour du pouvoir et des ressources, les catastrophes écologiques, la violence systématique, injustice, exploitation, pauvreté et misère – les atrocités de ce temps, contre lesquelles je m'indigne, ne sont que les pointes émergées d'une chaine de icebergs, que des humains ont crée avec la culture de civilisation et qu'ils laissent glacer chaque jour plus haut avec la froideur de leur ignorance.
DESIR
La civilisation humaine, qui aujourd’hui s’étend par toute la planète, a quitté ce cycle. Pour elle, la nature n’est plus un espace vital mais une ressource pour tenir un système artificiel. Elle se retrouve dans un cercle vicieux de destruction, peur et frustration. Ainsi cette civilisation extermine résolument la vie sur terre.
J’ai grandi au milieu d’un bastion de cette civilisation. J’aperçois sa destruction, son hypocrisie et son haute culture de la peur. Je fais partie des peu qui profitent de ses mécanismes par un accès facilité aux biens matériels, aux technologies, aliments et à l'argent. Pourtant la vie dans cette civilisation me frustre. En étant parti d’elle je ne peux pas être moi-même. Chaque moment je suis sensé remplir une fonction ou jouer un rôle.
En effet, par la satisfaction des besoins compensatoires, souvent je ne sens plus mes véritables besoins. L’anesthésie de mes sens me détourne de ma solidarité avec la vie sauvage. L’omniprésence de la peur me décourage de m’affirmer. Et les dimensions de la destruction de la nature me font sentir impuissant de me réunir avec elle. Mais tout profond en moi je sens le désir ardent de moi-même, de la joie d’être, de la liberté de vivre mon originalité et de jouir du monde. Je suis nature et j’exige la satisfaction de mon envie dans le cycle de la vie.
Dans un monde qui été transformé en un désert de destruction et frustration par la folie de la civilisation de créer un système artificiel contrôlable, je veux proclamer une oasis. Je veux contribuer à créer de l'espace pour la vie sauvage. Afin d’un jour il couvrira tout le désert!
MODÈLES
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VISION
X c'est un biotope guérissant. Par les millénaires passées (et particulièrement le siècle passée) de la civilisation humaine, la nature est troublé dans les plupart des endroits. X est un endroit crée avec l'intention de guérir ces blessures. Nous voulons rétablir les cycles naturels et libérer l'énergie de la vie. En étant des humains, nous voulons nous réconcilier avec nous-mêmes et notre source de vie et nous nous opposent à toute oppression du désir de la vie.
X c'est un lieu de la permaculture. Nous voulons créer un espace vital qui agit pour le bien de la vie en toute manifestation. Je crois que l'éthique, les principes et techniques de la permaculture sont extrêmement secourable pour construire une communauté de vie dans laquelle l'humain peut se réaliser heureusement sans détruire de l'espace vital.
X c'est une communauté de vie aspirant à l'autarcie, à l'indépendance des ressources extérieures. Une partie importante de notre liberté c'est la capacité de vivre durablement des ressources de la terre sur laquelle nous habitons. Cela ne veut pas dire qu'il faut s'isoler complètement de la civilisation qui nous entoure et renoncer a tout ses produits, mais que nous créons une manière de vie qui nous permet d’être durablement heureux et bien rempli complètement indépendant d’elle.
X c'est une collectivité de tous les êtres vivants qui partagent cet espace vital. Nous aspirons chaque moment à la forme la plus complète de l'individualité de chacun et à la coopération optimale entre nous. Nous vivons la liberté, le respect, la transparence et le sens des responsabilités.
X c'est un gîte pour des passants. Pour les vagabonds et les déçus, pour les libres et tous cherchant une meilleure vie. Nous les souhaitons bienvenue de vivre parmi nous et de se délecter de cet espace de la vie sauvage. Nous les invitons de créer cet oasis avec nous. Nous souhaitons qu'ils aident à étendre les racines et les branches, afin que ce monde devienne une forêt de vie. Nous les prions de garder respect devant la vie, de vivre sincère, de découvrir leur particularité et la beauté de la nature.
X c'est un espace sans impératifs, sans hiérarchies et sans frontières artificielles. C'est un lieu pour la coopération spontanée de la vie.
X c'est une œuvre d'art. Car l'art réel c'est la vie véritable. X c'est un espace pour sincérité. Pour la vivacité, la créativité et l'évanescence.
X c'est la propriété à personne. En cas que X c'est un terrain acheté, il pourrait juridiquement être transmis à une fondation ou une association avec but invariable.
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RÊVE
Je rêve de construire une tour comme maison pour les pigeons (les pigeons diffusent le message de la vie sauvage dans le monde) et comme nichoir pour les hirondelles (les hirondelles apportent l'espoir dans le désert). Une tour comme point de vue, duquel nous voyons le monde, les étoiles et notre vision. Une tour pour proclamer la beauté du monde, pour la laisser envahir par les lichens et poncer par le vent, pour la laisser tomber par terre et couvrir par la fraîche, des que la forêt dépasse sa pointe.
Je rêve des poules sur un îlot au milieu du lac, qui prennent leurs bains de sable au pied des palmiers poussants. D'une terre sans clôture ni muraille, qui verdoie de plus en plus, où les arganiers, cactus, tagasastes et acacias poussent toujours plus dans le désert. Je rêve des hérissons et serpents, des fleurs, des ruches et des oiseaux. D'innombrables oiseaux, qui s'y posent et se rafraîchissent. Je rêve d'une fontaine et d’une pierre à feu à l'entré de l'espace, où nous pouvons laver nos vieux modèles, qui nous ont ligoté, et bruler les concepts, qui ont fait de nous des bourreaux ou victimes d'une logique destructive.
Je rêve d'un endroit plein d'art vivant, plein de création passionné et libre, cependant rien n'est rigide, tout vit et coule. Je rêve d'un espace sans heure. J'entends un coup de gong dans la tour, qui nous rappelle une fois par jour de faire une pause pour observer, de prendre conscience de soi-même et de ce qu'on est entouré. Je vois des poissons qui cherchent des algues au bord du lac.
Je vois une cuisine ronde, dans laquelle nous cuisinons avec un grand réflecteur qui concentre la chaleur du soleil. Je vois notre vie sociale entre l’aspiration à l’individualité autonome et l’engagement pour une communauté aimante. Je vois nous rassembler dans des cercles pour créer de la transparence et de l’authenticité. Je vois tout les situations possibles de notre vie commune : les conflits de nos intérêts et perceptions, de nos besoins et peurs, nos désirs ardents et insuffisances. Je vois tout vivre et se déployer, en coopération et conflit, et harmonie et contradiction avec le désir de vivre honnêtement et dans un contact authentique avec tout ce qui nous entoure. Je vois des sentiers serpentant par un paysage vivant. Je vois une bibliothèque dans un jardin ombragé. Je vois des visiteurs qui viennent et partent, qui contribuent à former cet espace vital, qui vivent avec nous et qui emmènent la vision. Je rêve que X soit une auberge pour des gens subsahariens sur leur voyage clandestin, qui plante le rêve d'une vie libre, indépendant et durable à coté de leur rêve de l'Europe – cause des innombrables souffrances horribles. Les frontières doivent bien être surmonté et détruit mais pas jonché de morts. Je nous vois comme des visiteurs sur terre. Je nous vois jouer de la musique dans la nuit. Je vois des gens qui dansent, tourbillonnent, se roulent par terre. Je sens liberté. Je vois des gens qui n'ont pas peur de s'approcher, qui s'aiment et ne se soumettent pas, qui se respectent et ne sont pas en concurrence les uns contre les autres. Qui rient quant ils se sentent bien et crient quant ils ont mal. Je vois des humains qui sont eux-même et vivent leur vie. Je vois tout les générations vivre ensemble. Je nous vois semer et récolter, dissoudre et éclore. Je vois des enfants. Je me vois mourir. Je rêve que la vie trace des cercles.